Depuis une quinzaine d’années, la dynamique des ZES en Afrique est clairement engagée
La faiblesse des infrastructures en Afrique, l’insécurité des biens et des personnes, l’insuffisance des services aux entreprises, expliquent le succès de cette solution qui consiste à assurer, dans des territoires délimités, les externalités demandées par le développement industriel. La CNUCED estime qu’il y avait en 2019, 237 ZES opérationnelles ou en cours de réalisation en Afrique. L’association AEZO, partenaire de ce rapport, donne, pour 2021, le chiffre de 203 ZES existantes et 73 en projet.
Le rapport rappelle le contexte de l’essor de ces zones (d’abord sous forme de zones franches d’exportation) dans les pays émergents. Depuis les années 1980, la plupart de ces pays ont adopté des politiques commerciales plus ouvertes, choisissant l’interdépendance plutôt que l’indépendance économique. S’appuyant sur la réussite des ZES créées en Chine au début des années 80, Shenzhen en particulier, la Chine a donné sa notoriété au nouveau modèle de ces zones, les Zones économiques spéciales. Vastes territoires bénéficiant d’infrastructures de qualité, d’un régime fiscal et/ou douanier particulier, parfois de régimes dérogatoires aux législations sur l’accès à la terre ou sur l’emploi, leur finalité est de développer une industrie – pour l’exportation principalement– en attirant des investissements directs étrangers (IDE). Le terme de « ZES » est ainsi devenu une marque, une ambition aux yeux des chefs d’Etats africains. La volonté de l’Egypte de faire de la Zone économique du Canal de Suez, en s’appuyant sur des ZES, une des sept plus grandes Zones économiques mondiales en 2035, en est une illustration.
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