Coproduction en Tunisie : contexte, réalisations et perspectives

Conséquence de la récession mondiale et de la crise sécuritaire qui perdure, la Tunisie peine à attirer de nouveaux investisseurs étrangers. Les flux d’IDE entrants stagnent autour de 1,1 milliard de dollars par an après avoir connu un pic à 3,3 milliards de dollars en 2006. Même la France, premier partenaire de l’économie tunisienne avec près de 15% des flux d’IDE entrants en 2014 et 1350 entreprises implantées (sur 3220 entreprises étrangères), semble adopter une position attentiste face aux évolutions en cours en Tunisie et à la mise en œuvre des réformes.

Néanmoins, grâce à son passé d’ouverture et de promotion des exportations par la sous-traitance et la cotraitance, la Tunisie jouit encore d’une forte base industrielle propice au développement d’une coproduction de qualité. Cette montée en gamme est également rendue possible par l’existence d’entreprises de pointe dans chaque secteur clé. Une analyse des forces et opportunités sectorielles de la Tunisie en matière de coproduction révèle des secteurs porteurs historiques (TIC, Industrie mécanique et Textile) et ceux d’avenir (Energies renouvelables, Santé et Pharmaceutique et Agro-industrie).

Après avoir analysé les différentes caractéristiques des IDE européens en Tunisie et identifié les secteurs porteurs pour le développement de la coproduction, le rapport de l’Observatoire de la coproduction en Méditerranée propose des recommandations afin de rendre la Tunisie de nouveau attractive pour les investisseurs et ainsi encourager cette « montée en gamme » de l’économie tunisienne.


Auteurs :
Martin FLEURY
Jean-Philippe PAYET
Cabinet R.M.D.A.

Avec la collaboration de Sarah BOUHASSOUN

Travaux coordonnés par :
Thibault Fabre
Michel Gonnet


SOMMAIRE

PRÉFACE DE JEAN-LOUIS GUIGOU
FICHE PAYS
RÉSUMÉ
INTRODUCTION

  1. ENVIRONNEMENT MACRO-ÉCONOMIQUE DE LA TUNISIE
    Constat n°1 : Une économie résiliente mais une création de richesses insuffisante pour accompagner les enjeux démographiques, en particulier la création d’emplois qualifiés
    Constat n°2 : Une industrie de pointe émerge mais le phénomène est encore trop marginal pour entrainer une véritable diversification des exportations et pour générer des complémentarités avec les pays voisins, sources d’intégration commerciale régionale
  2. CARACTÉRISTIQUES DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS
    Constat n°3 : Malgré un ralentissement des flux d’IDE, la Tunisie reste bien positionnée parmi les PSEM grâce à d’importants stocks d’investissements, dont le volume est équivalent à 65% du PIB
    Constat n°4 : Les pays de l’UE4 restent les principaux investisseurs historiques de la Tunisie et occupent chacun des créneaux relativement distincts
    Constat n°5 : Face à des réformes qui tardent à venir, les IDE européens, à majorité offshore, concernent principalement des projets d’extension et les nouveaux investissements sont rares
  3. MONOGRAPHIE DES SECTEURS PORTEURS HISTORIQUES
    Constat n°6 : Le secteur des TIC, porté par son dynamisme, possède un fort potentiel
    Constat n°7 : Les industries mécanique & électrique, un secteur historique en appui aux industries automobiles et aéronautiques
    Constat n°8 : L’industrie textile, d’importants acquis à valoriser davantage
  4. MONOGRAPHIE DES SECTEURS D’AVENIR
    Constat n°9 : Energies renouvelables, un secteur naissant pour lequel la Tunisie possède des atouts
    Constat n°10 : Santé et Industrie pharmaceutique, une filière prometteuse
    Constat n°11 : Agro-alimentaire, des perspectives encourageantes nécessitant une transformation structurelle du secteur
  5. STRATÉGIES PUBLIQUES ET DISPOSITIFS D’APPUI
    Constat n°12 : Des facteurs de compétitivité favorables à la coproduction mais un positionnement à clarifier et à mettre en œuvre de manière harmonieuse
    Constat n°13 : Des contraintes structurelles persistent
    Constat n°14 : Des politiques publiques prémices d’un écosystème plus favorable à la coproduction

ANNEXES

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